Les Etoffes
~~~~~~~~~~~~~~
 
Le livre des étoffes
 
 
Les étoffes se répertorient en 2 catégories :
  • origines végétales
  • origines animales

Ces mêmes étoffes se divisent en 2 nouvelles catégories :

  • naturelle
  • synthétique
Leur appellation varie suivant la composition du tissu, mélangé ou naturel, ou le pays.
 
Nombre de ces tissus sont méconnus de nos jours par les nouvelles générations, par contre dans la Haute Couture,  ils sont utilisés pour confectionner les Collections de Mode.
Les usines ou filatures ont disparu pour la plupart et c'est la raison pour laquelle, on ne tisse plus ces genres de tissus. De ce fait, ils sont devenus onéreux vu les petites quantités produites.
Dommage !

Acétate
 
Baptiste
Brocard
Bure
 
Calicot
Casimir (pantalon de Napoléon)
Chinette
Chintz
Coton
Crêpe Georgette
Crêpe de chine
Crépon
Crylor
 
Daim
Damassé
Dentelle de Calais, de Bruges, de  Bruxelles...
Drap
 
Elastanne
Eponge
Etamine
 
Fil d'Ecosse
Foulard
Finette
 
Gaze
 
Indienne
Jersey
 
Laine
Lainette
Linon
 
Métis
Moire
Mousseline
 
Nylon
 
Organdi
Organza
 
Polyamide
Polyester
Popeline
Plumetis
 
Reps
 
Satin
Serge
Singalette
Soie
Suédine
Surat
 
Toile
Tuft
Tulle
 
Valisère
Velours de coton
Velours frisson
Velours de soie
Viscose
Voile
 
Accessoires
Biais
Ruban
Soutache
Croquet
Liseret
Brandebourg
Piqué
Peau de pêche

 
 
Casimir
Le casimir  est une  étoffe en drap de laine fine tissé. Vêtement fait dans cette étoffe. Etoffe de laine croisée et légère (Quillet)
NB.  Les pantalons de Napoléon étaient en casimir. (Larousse
)
 
 
Quand la soie joue la vamp et la sensualité ...
 
 
 

la soie

 
~~~~~~~~~~~~~~
 
Quand le voile se fait douceur et tendresse...
 
 
 
~~~~~~~~~~~~~~
 
Ma petite Lou adore déjà les chiffons
 
Petit Dico
 
 
*La soie est une fibre textile animale; elle provient du ver à soie appelé communément chenille du mûrier qui confectionne, au cours de sa métamorphose en papillon (Bombyx) un cocon de soie.
 
*Le coton est une fibre textile végétale
 
 
 
Ma petite Lou
 
 
Atelier et Salon d’Essayage

Atelier et Salon d’Essayage

 

 
 
Cet atelier et ce  salon d'essayage, je les revois encore...
Le sol carrelé de grands motifs en arabesque, la machine à coudre Singer, l'établi en bois peint, gris perle, usé par les épingles, les coups de ciseaux, les frottements des manches. Près du Mirus, la table de repassage avec ses fers à chauffer, ses chiffons de patte mouille. Contre le mur, une grande armoire peinte, assortie à l'établi, regorgeant de coupons de tissus, de fils multicolores, de cordelières... 
Mon frère Ben et moi, adorions jouer dans cette pièce, sous cet établi ; il était un fabuleux support pour nos contes imaginaires. Suivant nos inspirations du moment, il était une cabane idéale nous servant de cachette, à l'affût des bandits;  se transformant subitement en chariot de cow boy, caracolant dans les pampas arides des lointaines Amériques.
Et le bruit de pédale de la machine à coudre, nous évoquait un bruit de roulement de train ou de chevaux intrépides, qui nous entrainait bien loin dans nos délires !
 
Au-dessus de nous, les ouvrières tiraient le fil, faisaient bouillonner les étoffes, plisser les tissus...et chantaient en travaillant. Elvire, notre marraine  bien aimée, commençait la première, à fredonner, menaçant d'avaler les épingles qui hérissaient parfois sa bouche et ensuite, toutes entonnaient les chansons d'amour, aux accents langoureux ..."Te Quiéro, te quiero mi amor" " Besame, besame mucho.."
 

Ben et moi

 
Et nous, les petits, on  se croyait dans un bar américain, un bar à filles...un Saloon ! C'est amusant quand j'y resonge !
Mais l'endroit qui faisait rêver de princesses et de fées, la petite fille que j'étais, c'était " Le salon d'essayage " !
Tel un décor de théâtre, ses lourdes tentures de velours rouge, frangées de petits pompons d'or, encadraient la porte-fenêtre s'ouvrant sur le balcon baigné de soleil. Elles protégeaient  la pièce de la chaleur brûlante de l'extérieur et son ombrage apaisant ainsi qu'un divan recouvert d'un semblable tissu, donnaient une perception de confort douillet. 
Une chaise aux barreaux dorés, une armoire au grand miroir biseauté avec ses 3 tiroirs au-dessous,  et une petite table en bois de rose, meublaient le salon. Sur la table, une grosse pelote d'épingles, et un mince galet de craie attendaient le moment de se mettre en mouvement....
Préambules impatients d'un imminent spectacle...
...Un coup de sonnette grelottante, à la porte !  Et les Dames entraient dans le couloir sombre. Et patati et patata, je ne comprenais rien aux conversations, c'était une suite de minauderies et chatteries qui ne m'intéressait guère.
Jeudi était  le jour d'essayage des robes qu'elles avaient commandées.  Elles apportaient leur parfum sublime  dont le salon se trouvait embaumé comme un jardin d'été, et leurs babillages légers semblaient des  gazouillis d'oiseaux et bourdonnements d'abeilles.
Et j'ai là, encore, devant les yeux, après tant d'années, cette image de ma marraine, à genoux devant ses clientes, en position de prière, sur ses genoux plus très jeunes ; avec sa pelote d'épingles fixée au poignet, 2, 3 piques au bord de ses lèvres gercées par les fils coupés, raccourcissant le volant d'une toilette de bal en plumetis bleu ou allongeant le bas d'une robe de mariée en  dentelle  - princesse d'un soir ou fée aérienne d'un matin de printemps - 
Je n'avais pas le droit d'entrer, Marraine avait dit " ce n'est pas poli " alors je me déguisais en petite souris curieuse et de temps à autre, j'observais par la porte entrebâillée, ce déploiement de froufrous parfumés. Et blablabla, elles repartaient sans leur robe, à cause de la retouche ou tout simplement pour être livrée chez elles...vous pensez bien !
Une fois le salon vide, je m'asseyais dans le coin, sur la petite chaise dorée et je profitais de la fin du spectacle, des coulisses en quelque sorte, et des derniers secrets de leurs senteurs poivrés....
Les tiroirs de l'armoire à glace ! De véritables caches secrètes remplies de trésors auxquelles je n'avais pas le droit de toucher, ces tiroirs étaient fermés à clé. Mais après les essayages, ils étaient largement béants et j'y pouvais voir de fines dentelles blanches et noires, dans l'un, des rubans de satin et soie, multicolores, de la gaze, du voile, dans l'autre ; le troisième compartimenté en petits casiers était réservé aux boutons de nacre et fleurs en tulle
Pourtant s'il m'arrive encore de rêver à cet univers enchanteur, il m'en reste surtout, avec l'âge, le souvenir de deux femmes, hors du commun, au caractère enjoué et rieur, taisant leurs fatigue et souffrance.
Carmen, ma grand-mère avec ses mains abîmées par tant de lessives et sa sœur Elvire, ma marraine la couturière,  avec ses genoux et doigts douloureux à force de tirer l'aiguille.
Petites Cendrillons laborieuses vous ai-je dit une seule fois "Je vous aime"
 
 
Cotonnades et dentelles